Missak, Mélinée & le groupe Manouchian – Les Fusillés de l’Affiche rouge, de JD Morvan et T. Tcherkézian (Dupuis) — Un hommage à des héros récemment entrés au Panthéon, qui vient nous rappeler à point nommé une certaine idée de la France, et une très belle idée. L’approche est certes respectueuse, mais souffre peut-être d’un traitement un peu scolaire.
Le monde à l’envers
Erectus, de Erik Juszezak (Philéas) — Adaptation d’un roman de science-fiction, cette bande dessinée ne renouvelle en rien le genre, mais procure, par son côté ludique et spectaculaire, angoissant aussi, un bon moment de lecture, suscitant même quelques questionnements sur ce qui fait notre humanité…
Un OVNI dans l’OVNI
La Forteresse volante, de Lorenzo Palloni & Miguel Vila (Sarbacane) — Et si pendant la Seconde Guerre mondiale, les puissances de l’Axe avaient bénéficié d’une technologie extra-terrestre avancée, le monde aurait-il le même visage aujourd’hui ? C’est la question que pose cette insolite aventure entre politique, faits réels et science-fiction.
Touche pas à ma sirène !
Copenhague, d’Anne-Caroline Pandolfo & Terkel Risbjerg (Dargaud) — On n’avait jamais vu Copenhague comme ça ! Une sirène assassinée et c’est tout le pays qui est en émoi. Exit alors le flegme danois, c’est un sirocco qui souffle sur la capitale danoise. Pandolfo & Risbjerg nous livrent ici une comédie romantique burlesque et rafraichissante.
Mammaire amer
Fleur de lait, de Miguel Vila (Presque Lune) — Dans un style encore plus affirmé, Miguel Vila nous livre, après Padovaland, une œuvre qui raconte notre époque, et pas sous son meilleur jour. Dans son approche à la fois implacable et très originale, il s’impose comme l’un des auteurs les plus intéressants de ces dernières années. Et en sélection officielle au dernier FIBD !
Dur dur d’être un bébé-boomer
Boomers, de Bartolomé Seguí (La Boîte à Bulles) — Lui-même concerné en tant que « boomer », Bartolomé Seguí dresse avec tendresse et humour le portrait d’une génération qui a connu les révolutions sociales et culturelles des années 60-70, et désormais guettée par l’ « obsolescence programmée »…
On a marché sur les étoiles
Les Guerres de Lucas, de Renaud Roche et Laurent Hopman (Deman Editions) — Cet ouvrage, qui ravira assurément les nostalgiques de la première trilogie, pourra toucher également un public élargi en racontant tout simplement l’incroyable success story d’un « self-made » cinéaste, pionnier avec Spielberg des blockbusters qui ont dopé Hollywood…
[Interview] Lou Lubie : « Être surdoué n’est pas un problème, c’est une particularité ! »
[Interview] Lou Lubie appartient à cette nouvelle génération d’auteur-rice-s qui bat en brèche les idées reçues à l’aune des évolutions sociétales, qu’il s’agisse des contes de notre enfance ou des particularités psychiques dans notre monde normé. Nous l’avons rencontrée lors du dernier festival d’Angoulême.
De fil en (mille) aiguille(s)
Des maux à dire, de Bea Lema (Sarbacane) — Retour sur le Prix du public 2024 à Angoulême. Les maux sont parfois ceux que l’on s’inflige quand on ne trouve pas les mots et que la vérité est insoutenable. Des maux à dire, c’est l’histoire incroyable et poignante d’une fille qui va « exorciser » sa mère confrontée à l’emprise du patriarcat et au démon de la maltraitance.
[Entretiens] La BD indé, cette discrète sauvage et indispensable
Second Souffle, de Frédéric Hojlo (FLBLB) − La BD alternative ne compte pas pour du beurre, et elle tient à le faire savoir ! Avec ce panorama, loin d’être exhaustif, Frédéric Hojlo nous aide toutefois à comprendre l’importance et les enjeux d’un secteur qui fait depuis longtemps office de laboratoire du neuvième art.